Non mon petit daim, tu n'auras pas mon noisetier (et mes belles fleurs de printemps)

La forêt de Shotover, que ma Maman a découvert cet été, est une place merveilleuse. Surtout au printemps, lorsque toutes les fleurs surgissent du dessous des arbres, comme la jacinthe des bois.

Mais si la canopée des arbres devient trop envahissante, nos jolies cloches violettes ne verront jamais le jour!

La technique des garde-forestiers est simple:

"Bah tu vois, le nois'tier là? Et ben tu le coupes au ras du sol, là, et pis com' ça les graines dans l'sol, elles z'auront du soleil, et pis bah t'auras tes jolies fleurs, quoi!"

Mais pourquoi les noisetiers?

"Bah pasqu'ils repoussent d'en bas, tu vois, avec plein de troncs!"

Ahhh, je vois! 

Mais si les noisetiers sont coupés bas, les branches qui repoussent du sol sont à la hauteur des cervidés du coin, non?

"Ah bah ça ma p'tite fille, quand un daim a decidé de se faire un quatre-heure, il est pas difficile!"

Suivant cette discussion imaginaire avec mon garde-forestier, je suis allée joindre un atelier nature avec Georgie et le groupe de la forêt de Shotover.

Ils voulaient savoir si en coupant les noisetiers plus haut que la méthode traditionnelle (0.2m, 0.7m ou 0.8m), les cervidés arrèteraient de manger les pousses de noisetiers, mais tout en gardant une hauteur minimum pour que le soleil aille chatouiller les graines de fleurs.

On a mesuré les aires d'étude où les noisetiers avaient été coupés selon la taille voulue, puis on a compté leur nombre, ainsi que le nombre de branches qui poussaient du sol, et pour finir le nombre de jeunes pousses qui avaient resisté au palais des cervidés.

Ivan, qui a récupéré les données, va analyser le tout et voir quelle hauteur est la meilleure pour la réussite de nos petites fleurs.

Georgie et moi, on était contentes de notre dimanche matin passé dehors, même si nos chaussures et nos pantalons étaient moins ravis de leur épaisse couche de boue.